Chroniques littéraires
Memoria Acquae

« L’eau est l’élément dominant sur Terre, dans notre corps, dans nos cellules. L’eau est indispensable à la vie, pourtant elle sème la mort. Des jumelles, brillantes scientifiques, ont été assassinées par noyade le même jour. L’une dans sa baignoire à Paris, l’autre dans la Manche en Normandie.
La capitaine Madeleine Fahra, chargée de l’enquête, est contrainte de revenir dans sa ville natale, Le Havre, un lieu qui ravive des souvenirs douloureux. En proie à ses propres démons, elle s’égare sur de nombreuses pistes, entre corruption, mysticisme et science. Malgré elle, toutes convergent vers celle qui l’a autrefois blessée, vers l’élément chimique le plus répandu et le plus méconnu : l’eau.
Quel est son pouvoir ? Pourquoi nous apaise-t-il ou parfois, nous détruit-il ? «
Dans le cadre de ma collaboration avec les Éditions plumes de marmotte, j’ai eu l’honneur de recevoir le roman Memoria Acquae de Stéphanie Jousse.
Cela faisait un moment que je n’avais pas lu de polar (le temps étant relatif pour les lecteurs et lectrices assidus) et je suis très heureuse d’être tombée sur cet ouvrage.
L’intrigue est rondement menée, et oppose tout en mêlant, mystique et scientifique, autour du concept de la mémoire de l’eau.
J’ai particulièrement apprécié la clarté de l’écriture. Dans certains polars, ils arrivent qu’on se perde un peu entre les détails de l’avancement de l’enquête, les personnages et les théories. Ici, un fil conducteur permet à notre esprit de rester focus et de réfléchir en temps réel.
Je n’ai pas l’arrogance de croire que j’ai tout saisi concernant la mémoire de l’eau, mais j’ai néanmoins appris beaucoup !
Tout ça porté par un personnage principal à la fois rude et tendre, dont cette affaire va rouvrir les profondes cicatrices de son passé.
C’est aussi un fantastique hommage à la ville du Havre.
Historiquement et scientifiquement, je salue le travail de Stéphanie Jousse. Nul doute qu’il a fallu beaucoup de recherches et de nuits blanches pour construire ce roman.
J’ai passé un excellent moment, j’ai tourné les pages sans m’en rendre compte. Une très jolie réussite dans le genre et une plume qu’on a envie de suivre de très près !
La ronde des insomniaques

Comme promis, en partenariat avec @hachettefictions , ma chronique sur le roman « La ronde des insomniaques » d’Ariana Cecconi, reçu en avant-première et qui est désormais disponible à l’achat.
Avant de découvrir une histoire, j’ai avant tout découvert une plume. Lire un style dont la personnalité de l’auteur lui donne un cachet unique, c’est trouver un nouveau trésor. Et dès les premières pages, Arianna Cecconi nous donne envie d’en apprendre davantage.
Le récit d’Aurora est original, laissant planer assez de non-dits pour avoir envie de dévorer au plus vite le prochain chapitre.
C’est une ode au sommeil, le hors norme, le cassé, l’inexistant parfois, et à l’imaginaire qui l’entoure, faisant onduler un voile très fin entre rêves et réalité. Mais aussi à la somnolence diurne qui embue l’esprit.
Derrière des nuits blanches, il y a des histoires uniques, des douleurs sourdes, des émotions qu’on croyait enfermées à double tour. C’est très justement et poétiquement amené. Avec de nombreuses références aux contes, légendes et récits populaires.
Par une décision déraisonnable, Aurora va s’ouvrir à des mondes qui lui étaient jusqu’alors étrangers, la plongeant dans un dilemme dont elle n’arrive pas à s’extraire.
On regarde avec ses yeux sa vie reprendre peu à peu des couleurs, malgré les insomnies, et le fil de ses relations s’enrouler autour de personnages atypiques, profonds, touchants et superbement décrits.
Je l’ai ressenti comme un message à oser, à frôler parfois la folie, à tout bonnement écouter notre intuition qui tente de nous emmener exactement où l’on se doit d’être.
Tout cela sur fond de langue italienne et des paysages de Marseille. C’est un hommage vibrant à cette ville, carrefour de l’histoire et de nombreuses cultures, qui n’oublie pas d’évoquer la perspective sur cette cité ancestrale du haut des tours des quartiers nord.
Ce que l’on considère parfois comme des erreurs, peuvent être des opportunités incroyables.
J’ai beaucoup apprécié sauter à pieds joints dans un nouvel univers. Je vais rapidement me procurer son premier roman « Les oracles de Teresa ».
Merci à @hachettefictions pour l’opportunité de chroniquer cette belle histoire.
Créez votre propre site internet avec Webador